Les prix du pétrole ont peu évolué jeudi, la baisse de la demande de carburant aux États-Unis, le plus grand utilisateur de pétrole au monde, et les signes de ralentissement de l’économie s’opposant aux craintes d’une aggravation du conflit dans la région productrice clé du Moyen-Orient.
Les contrats à terme sur le pétrole Brent ont augmenté de 9 cents à 88,11 dollars le baril à 0420 GMT, après avoir chuté de 0,5% lors de la session précédente.

Les contrats à terme du brut West Texas Intermediate pour juin ont baissé de 7 cents à 82,88 dollars le baril, après une baisse de 0,6% mercredi.

Les données de l’Administration américaine d’information sur l’énergie (EIA) ont montré mercredi que la demande d’essence au cours de la semaine du 19 avril a chuté de 2,8 % par rapport à la semaine précédente et est en baisse de 11 % par rapport à l’année dernière. La demande de distillats a également diminué par rapport à la semaine précédente et est en baisse de 4,7 % par rapport à l’année précédente.

La baisse de la demande de carburant se produit dans un contexte de signes d’augmentation de la demande.

La baisse de la demande de carburant survient alors que des signes de ralentissement de l’activité commerciale aux États-Unis en avril et que des données sur l’inflation et l’emploi plus élevées que prévu signifient que la Réserve fédérale américaine est plus susceptible de retarder les réductions de taux d’intérêt prévues, ce qui pèse sur le climat économique.

« La faiblesse actuelle des prix de référence, après avoir dépassé les 90 dollars (le baril), est due au fait que le sentiment du marché se recentre sur les vents contraires de l’économie mondiale plutôt que sur les tensions géopolitiques », a déclaré Emril Jamil, analyste pétrolier principal chez LSEG Oil Research.

La géopolitique mise à part, les prix de ce trimestre seront déterminés par des facteurs tels que les réductions de l’offre des principaux producteurs, les données économiques de la Chine et de la zone euro, en plus des attentes de la demande croissante alors que l’hémisphère nord se dirige vers l’été et que l’on s’attend à un resserrement de l’offre, a déclaré M. Jamil.