Tendance du marché le 15 Juillet 2025
Les prix du pétrole ont chuté mardi après que le président américain Donald Trump a fixé un long délai de 50 jours à la Russie pour mettre fin à la guerre en Ukraine et éviter les sanctions, atténuant ainsi les inquiétudes immédiates concernant l’offre. Les contrats à terme sur le Brent ont perdu 29 cents, soit 0,4 %, à 68,92 $ le baril à 03h42 GMT, tandis que le brut américain West Texas Intermediate reculait de 35 cents, ou 0,5 %, à 66,63 $. Les deux contrats avaient déjà clôturé la séance précédente avec une baisse de plus d’un dollar. « La position plus modérée de Trump sur les sanctions visant le pétrole russe a apaisé les craintes d’un resserrement de l’offre, tandis que son projet de tarifs continue d’exercer des pressions économiques », a déclaré Priyanka Sachdeva, analyste senior marchés chez Phillip Nova. Les prix du pétrole avaient progressé à l’annonce de potentielles sanctions, mais ont ensuite effacé ces gains, le délai de 50 jours suscitant l’espoir que les sanctions pourraient être évitées. Les opérateurs s’interrogent désormais sur la volonté réelle des États-Unis d’imposer des tarifs élevés aux pays poursuivant leurs échanges avec la Russie. Si Trump met ses menaces à exécution et que les sanctions proposées sont appliquées, « cela bouleverserait radicalement les perspectives du marché pétrolier », ont estimé les analystes d’ING dans une note publiée mardi. « La Chine, l’Inde et la Turquie sont les principaux acheteurs de brut russe. Ils devraient alors peser les avantages de l’achat de pétrole russe à prix réduit face au coût potentiel pour leurs exportations vers les États-Unis », indique la note d’ING. Lundi, Trump a annoncé de nouvelles livraisons d’armes à l’Ukraine, et avait déclaré samedi qu’il imposerait, dès le 1er août, un tarif douanier de 30 % sur la plupart des importations en provenance de l’Unon européenne et du Mexique, dans la lignée de mises en garde similaires visant d’autres pays. La mise en place de tarifs douaniers risque de ralentir la croissance économique, ce qui pourrait peser sur la demande mondiale de carburant et faire baisser les prix du pétrole. Par ailleurs, la demande pétrolière devrait rester « très forte » au cours du troisième trimestre, maintenant un équilibre serré sur le marché à court terme, a déclaré le secrétaire général de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), selon un média russe. Lundi, Goldman Sachs a relevé ses prévisions de prix du pétrole pour le second semestre 2025, invoquant de possibles perturbations de l’offre, la diminution des stocks pétroliers dans les pays de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) et les contraintes de production en Russie.