Tendance du marché le 9 décembre 2025
Les prix du pétrole ont légèrement reculé mardi, prolongeant les pertes enregistrées lors de la séance précédente, marquée par une chute de 2 %. Les marchés restent attentifs aux négociations de paix visant à mettre fin à la guerre menée par la Russie en Ukraine, ainsi qu’à la décision imminente sur les taux d’intérêt américains. Les contrats à terme sur le Brent cédaient 8 cents, soit 0,1 %, à 62,41 $ le baril à 04h09 GMT. Le brut américain West Texas Intermediate (WTI) s’établissait à 58,75 $, en baisse de 13 cents, soit 0,2 %. Les deux références avaient déjà perdu plus d’1 $ le baril lundi, après que l’Irak a rétabli la production sur le champ pétrolier West Qurna 2 de Lukoil, l’un des plus vastes au monde. « Le recul du Brent vers les 62 $ s’inscrit parfaitement dans la dynamique plus large observée en décembre », analyse Priyanka Sachdeva, analyste senior chez Phillip Nova. « Les inquiétudes liées à de potentielles perturbations irakiennes se sont dissipées pendant la nuit, et le marché s’est rapidement recentré sur son thème principal : une offre abondante et des attentes prudentes en matière de demande. » L’Ukraine présentera un plan de paix révisé aux États-Unis, à la suite d’entretiens à Londres entre son président Volodymyr Zelenskiy et les dirigeants de la France, de l’Allemagne et du Royaume-Uni. « Le pétrole évolue dans une fourchette étroite en attendant d’y voir plus clair sur l’issue des pourparlers de paix », explique Tim Waterer, analyste en chef chez KCM Trade. « Si les discussions échouent, nous anticipons une hausse du pétrole. À l’inverse, si des progrès sont réalisés et qu’une reprise des livraisons russes sur le marché mondial de l’énergie devient probable, les prix devraient reculer », ajoute-t-il. Selon des sources proches du dossier, les pays du Groupe des Sept (G7) et l’Unon européenne discutent actuellement d’un remplacement du plafonnement des prix sur les exportations de pétrole russe par une interdiction totale des services maritimes, dans le but de réduire les revenus pétroliers de la Russie. Autre point de vigilance : la décision de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine attendue mercredi, les marchés intégrant une probabilité de 87 % d’une baisse de taux d’un quart de point. Des taux d’intérêt plus bas stimulent généralement la demande de pétrole en réduisant les coûts d’emprunt, même si certains analystes restent prudents quant à l’impact immédiat sur les prix du brut. « Bien que les marchés soient majoritairement focalisés sur la décision de la Fed attendue mercredi, avec une possible baisse de 25 points de base susceptible d’apporter un soutien à court terme dans la fourchette basse des 60-65 $, la structure globale des prix demeure conditionnée par des anticipations de surabondance du marché pétrolier en 2026 », conclut Priyanka Sachdeva de Phillip Nova.

