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Les prix du pétrole ont légèrement fléchi mercredi, après avoir progressé de plus de 1 % lors de la séance précédente. Toutefois, les inquiétudes persistantes sur la scène géopolitique ont permis de maintenir un plancher sous les cours, alors que les investisseurs attendent également une probable baisse des taux d’intérêt de la Réserve fédérale américaine. Les contrats à terme sur le Brent ont cédé 14 cents, soit 0,2 %, à 68,33 dollars le baril à 04h05 GMT, tandis que le brut léger américain West Texas Intermediate (WTI) a reculé de 13 cents, ou 0,2 %, à 64,39 dollars le baril. Les deux références avaient clôturé en hausse de plus de 1 % lors de la dernière séance, en raison de craintes concernant une éventuelle perturbation des approvisionnements russes. Reuters a rapporté mardi que, selon trois sources industrielles, le monopole russe des oléoducs Transneft a averti les producteurs qu’ils pourraient être contraints de réduire leur production, à la suite des attaques de drones ukrainiens contre des ports d’exportation et des raffineries stratégiques. « Le marché est focalisé sur la volatilité géopolitique et les risques potentiels de perturbation de l’offre russe. Les inquiétudes continuent de soutenir les prix », a déclaré Emril Jamil, analyste senior pétrole au London Stock Exchange Group. Les investisseurs attendent également l’issue de la réunion de la Réserve fédérale des 16 et 17 septembre, à laquelle participe un nouveau gouverneur, Stephen Miran, en congé de l’administration Trump, tandis qu’une seconde responsable, Lisa Cook, fait toujours l’objet de tentatives d’éviction de la part du président Donald Trump. La banque centrale devrait largement abaisser ses taux de 25 points de base mercredi, une mesure qui devrait stimuler l’économie et la demande de carburant. « Les marchés misent sur une baisse de taux de 25 points de base de la Fed ce soir, ce qui pourrait, selon les traders, réduire les coûts d’emprunt et renforcer la demande de carburant », a indiqué Priyanka Sachdeva, analyste senior chez Phillip Nova. Elle ajoute que la progression des cours est également alimentée par les tensions géopolitiques et les risques d’approvisionnement liés aux conflits. « Cela dit, je reste prudente. L’excédent d’offre mondiale pour le reste de 2025 semble presque inévitable alors que l’OPEP+ augmente sa production », a-t-elle ajouté. Tony Sycamore, analyste marchés chez IG, estime que l’attention portera sur « le nombre de membres rejoignant Stephen Miran pour réclamer une baisse de 50 points de base », sur la perspective de deux ou trois nouvelles baisses de 25 points de base, ainsi que sur « le ton adopté par le président de la Fed, Jerome Powell, lors de la conférence de presse ». Toute réaction de type « acheter la rumeur, vendre la nouvelle » sur les actifs à risque, y compris le pétrole brut, sera de courte durée, compte tenu de la possibilité de nouvelles baisses de 25 points de base en octobre et décembre, estime Sycamore. Autre signe potentiellement haussier : selon des sources de marché, les stocks américains de brut et d’essence ont reculé la semaine dernière, tandis que les stocks de distillats ont progressé, d’après les chiffres de l’American Petroleum Institute publiés mardi. Les stocks de brut ont diminué de 3,42 millions de barils, ceux d’essence de 691 000 barils sur la semaine close le 12 septembre, tandis que les stocks de distillats ont augmenté de 1,91 million de barils par rapport à la semaine précédente, selon ces sources. Le marché surveillera de près si les données de l’Agence américaine d’information sur l’énergie (EIA), attendues mercredi, confirment ces chiffres. Un sondage Reuters montre que les analystes anticipent une baisse des stocks de brut d’environ 900 000 barils la semaine dernière, une hausse des stocks de distillats d’environ 1 million de barils et une progression des stocks d’essence de près de 100 000 barils.

Le pétrole est une roche liquide carbonée, ou huile minérale. L’exploitation de cette énergie fossile est l’un des piliers de l’économie industrielle contemporaine, car le pétrole fournit la quasi totalité des carburants liquides.

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