Tendance du marché le 17 juin 2025
Les prix du pétrole grimpent alors que le conflit Israël-Iran ravive les craintes de perturbations de l’offre Les prix du pétrole ont bondi lors des premiers échanges asiatiques lundi, après que l’Israël et l’Iran ont lancé de nouvelles attaques dimanche, intensifiant les craintes qu’une escalade du conflit ne provoque une crise régionale plus large et ne perturbe massivement les exportations de pétrole du Moyen-Orient. Les contrats à terme sur le Brent ont progressé de 1,70 $, soit 2,3 %, à 75,93 $ le baril à 22h53 GMT, tandis que le brut américain West Texas Intermediate a gagné 1,62 $, ou 2,2 %, à 74,60 $. Plus tôt dans la séance, ils avaient bondi de plus de 4 $. Les deux indices de référence avaient terminé en hausse de 7 % vendredi, après avoir grimpé de plus de 13 % au cours de la séance, atteignant ainsi leurs plus hauts niveaux depuis janvier. La dernière salve de frappes entre Israël et l’Iran a fait des victimes civiles et intensifié les craintes d’un conflit régional élargi, les deux armées exhortant les populations civiles adverses à prendre des précautions face à de nouvelles attaques potentielles. Ces développements récents ont ravivé les inquiétudes concernant de possibles perturbations dans le détroit d’Hormuz, un passage maritime crucial. Environ un cinquième de la consommation mondiale totale de pétrole transite par ce détroit, soit entre 18 et 19 millions de barils par jour (mbj) de pétrole, de condensats et de carburants. Le président américain Donald Trump a déclaré dimanche espérer qu’Israël et l’Iran puissent parvenir à un cessez-le-feu, tout en ajoutant que, parfois, les pays doivent d’abord régler leurs différends par la force. Il a affirmé que les États-Unis continueraient de soutenir Israël, mais a refusé de préciser s’il avait demandé à l’allié américain de suspendre ses frappes contre l’Iran. Le chancelier allemand Friedrich Merz a indiqué espérer qu’une réunion des dirigeants du Groupe des Sept, réunis dimanche au Canada, permette de trouver un accord pour aider à résoudre le conflit et éviter qu’il ne s’aggrave. Par ailleurs, l’Iran a informé les médiateurs qatari et omanais qu’il n’envisageait pas de négocier un cessez-le-feu tant qu’il serait sous attaque israélienne, selon un responsable informé des discussions cité par Reuters dimanche, alors que les deux adversaires lançaient de nouvelles attaques, faisant craindre une extension du conflit. Membre de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), l’Iran produit actuellement environ 3,3 millions de barils par jour et exporte plus de 2 millions de barils quotidiens de pétrole et de carburant. D’après les analystes et observateurs de l’OPEP, la capacité de réserve de l’organisation et de ses alliés, dont la Russie, à augmenter leur production afin de compenser une éventuelle perturbation, est à peu près équivalente à la production iranienne.